Les hannetons (Melolontha, Phyllopertha, Amphimallon…) sont des coléoptères bien connus des jardiniers. Si les adultes volent massivement au printemps et en été, ce sont surtout leurs larves, improprement appelées “vers blancs”, qui posent problème. Enfouies dans le sol, elles se nourrissent des racines pendant plusieurs mois à plusieurs années, provoquant le jaunissement des pelouses, le dépérissement des légumes et la mort de jeunes arbres fruitiers. La lutte repose sur des solutions de biocontrôle éprouvées : les nématodes HB, qui ciblent spécifiquement les larves dans le sol, et les pièges à phéromones contre le hanneton horticole.
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Le hanneton adulte est un coléoptère de taille moyenne, mesurant 1 à 3 cm selon les espèces. Son corps trapu est brun à noir, parfois avec des reflets rougeâtres. Ses antennes se terminent par des lamelles en éventail, un critère distinctif : le mâle en porte 7, la femelle 6. Ces éventails lui permettent de capter les phéromones et facilitent aussi l’identification par l’œil du jardinier.
Les vols massifs de hannetons, au crépuscule de mai ou juin, ont marqué l’imaginaire collectif : autrefois si denses qu’ils obscurcissaient le ciel, ils restent aujourd’hui un signe d’infestation locale.
Pour reconnaître les différents stades :
Œufs
Larves (“vers blancs”)
Nymphe
👉 Reconnaître un hanneton adulte, ses larves (vers blancs), ses œufs et ses nymphes est essentiel pour identifier correctement le ravageur et savoir quand intervenir efficacement.
Le cycle de vie du hanneton est long et complexe, et c’est ce qui le rend difficile à maîtriser. Selon l’espèce, il peut durer 1 an (hanneton horticole), 2 ans (Saint-Jean), ou jusqu’à 3–4 ans (hanneton commun). Pendant toute cette période, les larves se nourrissent dans le sol et infligent des dégâts considérables aux racines des plantes.
Étapes principales du cycle :
Les adultes émergent du sol entre mai et juillet (selon les espèces et le climat).
Après l’accouplement, les femelles pondent 20 à 80 œufs dans le sol.
Les œufs éclosent après 4 à 5 semaines.
De petites larves (vers blancs) apparaissent et commencent à ronger les radicelles des plantes.
Les larves grossissent progressivement et descendent plus profondément dans le sol quand le froid s’installe.
Elles s’enfouissent pour passer l’hiver en dormance relative.
Les larves passent par trois stades de développement (L1, L2, L3).
Plus elles vieillissent, plus elles consomment de racines et causent de dégâts (pelouses clairsemées, jeunes plants détruits).
En fin de croissance, elles atteignent 3 à 4 cm.
La larve creuse une loge souterraine et se transforme en nymphe jaunâtre.
La métamorphose dure plusieurs semaines.
Le hanneton adulte reste parfois dans le sol en diapause jusqu’au printemps suivant, attendant les conditions favorables pour émerger.
👉 Selon l’espèce, on distingue donc :
Comprendre le cycle de vie du hanneton permet de savoir quand traiter les larves avec des nématodes HB (fin d’été ou printemps) et quand poser des pièges à phéromones (début de vol nuptial). C’est une étape clé pour lutter efficacement contre ce ravageur.
Les hannetons sont présents dans toute l’Europe tempérée. Leur répartition s’est longtemps limitée aux zones rurales et forestières, mais avec le réchauffement climatique et l’urbanisation des pelouses, on les rencontre désormais dans de nombreux jardins particuliers.
Historiquement, le XIXe siècle a été marqué par des pullulations massives du hanneton commun, au point que des campagnes de lutte collectives étaient organisées pour ramasser les larves à la main ou les détruire en masse. Les pesticides agricoles de la seconde moitié du XXe siècle ont réduit fortement leurs populations, mais aujourd’hui, avec la baisse de l’usage des insecticides chimiques, les hannetons connaissent ponctuellement de nouveaux essors locaux.
Les pelouses, potagers, vergers et cultures maraîchères sont leurs principales zones d’impact. Les sols légers, bien aérés et riches en matière organique sont particulièrement attractifs pour les femelles qui cherchent un lieu de ponte.
Quand un jardinier découvre de grosses larves blanches dans sa pelouse, son potager ou son compost, il parle presque toujours de “vers blancs”. Mais ce terme générique désigne en réalité plusieurs insectes différents. Certaines larves sont nuisibles (comme celles des hannetons et des otiorhynques), tandis que d’autres sont utiles (comme celles des cétoines). Bien les distinguer est donc crucial pour choisir le bon traitement et éviter de détruire des auxiliaires.
Confusion fréquente avec les larves de hannetons, mais l’absence de pattes est un critère clé. Retrouvez notre page dédiée à l'otiorhynque ici.
👉 Conseil pratique : pour différencier rapidement les “vers blancs” :
Vérifiez les pattes : présentes = hanneton, absentes = otiorhynque.
Cherchez l’habitat : compost = cétoine utile, pelouse qui dépérit = hanneton.
👉 En cas de doute, nous vous invitons à consulter cette page qui permet d'identifier les principaux vers blancs du sol : Vers blancs : les reconnaître.
Les larves de hannetons, souvent appelées vers blancs, provoquent des dommages parfois spectaculaires au jardin. Leur activité souterraine reste invisible pendant de longs mois, mais les symptômes en surface sont caractéristiques. En apprenant à les reconnaître, le jardinier peut rapidement identifier une infestation et agir avant que les dégâts ne deviennent irréversibles.
👉 Ces symptômes apparaissent souvent au printemps et en début d’été, quand les larves consomment intensément les radicelles.
Dans les jardins, les pelouses peuvent être détruites sur plusieurs dizaines de mètres carrés.
Au verger et au potager, les pertes de rendement parfois très fortes selon l’infestation
Sur le plan écologique, des pullulations massives de hannetons fragilisent les écosystèmes locaux en réduisant la végétation disponible et en exposant les sols à l’érosion.
En résumé :
La combinaison de pelouses jaunies qui se décollent comme un tapis, de plants qui flétrissent sans raison et de la présence de gros vers blancs avec pattes dans le sol constitue un signal clair d’infestation par les larves de hannetons.
Plusieurs espèces de hannetons cohabitent en Europe et peuvent causer des dégâts au jardin. Leur cycle de vie, leur période de vol et leur impact varient, ce qui justifie de bien les distinguer.
👉 En savoir plus sur le hanneton commun
👉 Découvrir le hanneton horticole
👉 Tout savoir sur le hanneton de la Saint-Jean
👉 En savoir plus sur le hanneton japonais
Les larves de hannetons, souvent appelées “vers blancs”, vivent cachées dans le sol pendant plusieurs mois à plusieurs années. Invisibles à l’œil nu, elles s’attaquent aux racines, affaiblissent les plantes et provoquent parfois leur dépérissement complet. Face à ce ravageur discret mais redoutable, la meilleure stratégie consiste à associer prévention, bonnes pratiques culturales et traitements biologiques.
Les vols de hannetons adultes au printemps, souvent en mai ou juin, annoncent presque toujours une future ponte. En repérant ces vols, le jardinier peut anticiper les infestations.
Un travail superficiel du sol en fin d’été met aussi à jour une partie des larves qui deviennent alors des proies faciles pour les oiseaux. Enfin, diversifier les plantations et éviter les grandes surfaces de pelouse uniforme ou de fraisiers limite l’attractivité du terrain.
Un sol vivant et bien entretenu constitue la meilleure défense naturelle contre les hannetons. Une pelouse dense, aérée et bien arrosée résiste mieux aux attaques. La tonte haute, qui favorise un enracinement profond, est particulièrement utile.
Au potager, les engrais verts (trèfle, luzerne, moutarde) nourrissent le sol et soutiennent la biodiversité souterraine qui concurrence les larves de hannetons.
Lorsque l’infestation est confirmée, le traitement de référence reste l’application de nématodes Heterorhabditis bacteriophora (HB). Ces vers microscopiques parasitent directement les larves en libérant une bactérie symbiotique qui entraîne leur mort en quelques jours.
Deux périodes sont idéales :
Conditions de réussite : sol à plus de 12 °C, humidité maintenue pendant 10 à 15 jours, application de préférence le soir ou par temps couvert.
Pour les petites surfaces, un arrosoir ou un pulvérisateur classique suffit. Mais pour les grandes surfaces (pelouses, vergers, massifs), le pulvérisateur Aquanemix est recommandé. Il dose automatiquement les nématodes à l’arrosage et les répartit de manière homogène sur plusieurs centaines de mètres carrés, sans perte d’efficacité.
👉 Produit conseillé : Nématodes HB anti-larves de hannetons
Spécifique à Phyllopertha horticola, ce piège attire les mâles grâce à une molécule imitant l’odeur des femelles.
Rôle : surveiller les populations et réduire les accouplements.
Installation : au-dessus de la pelouse dès le printemps.
⚠️ Ce dispositif reste un outil de suivi et de limitation, à combiner avec les nématodes.
Dans la nature, les hannetons ne sont pas sans ennemis. De nombreux animaux participent à leur régulation, même si aucun ne suffit à éradiquer seul une infestation :
Pour favoriser ces auxiliaires, semez des plantes nectarifères (lavandes, ombellifères, trèfles, menthes) qui leur fournissent pollen et nectar, et préservez des zones naturelles comme les haies ou les prairies fleuries.
👉 En résumé :
Se débarrasser des larves de hannetons (vers blancs) nécessite un plan global. La prévention réduit les risques d’infestation, les bonnes pratiques culturales renforcent la résilience du sol, et les nématodes HB, appliqués avec soin grâce à un équipement adapté comme l’Aquanemix, assurent une action ciblée et efficace. Les pièges à phéromones et la biodiversité naturelle viennent compléter cette stratégie pour une régulation durable et respectueuse de l’environnement.
Face aux dégâts impressionnants des larves de hannetons dans les pelouses et potagers, de nombreux jardiniers se tournent vers des solutions dites “naturelles” ou “de grand-mère”. Pourtant, la plupart se révèlent inefficaces, voire dangereuses pour le sol et les plantes. Voici un tour d’horizon des idées reçues les plus répandues.
Ces remèdes circulent abondamment dans les forums de jardinage :
👉 En pratique, ces solutions n’agissent pas directement sur les larves de hannetons et ne peuvent que compléter, très ponctuellement, une vraie stratégie de biocontrôle.
Certaines pratiques maison peuvent causer plus de dégâts qu’elles n’en évitent :
👉 Ces méthodes radicales nuisent à la biodiversité du sol et fragilisent encore plus les plantes déjà attaquées.
L’idée d’utiliser un insecticide chimique revient souvent lorsque les dégâts des larves de hannetons deviennent visibles. Pourtant, plusieurs raisons expliquent pourquoi cette solution n’est pas adaptée :
La véritable alternative repose sur les nématodes HB, qui ciblent spécifiquement les larves sans danger pour la faune auxiliaire.
Contrairement aux recettes artisanales et aux produits chimiques, les nématodes Heterorhabditis bacteriophora (HB) ciblent directement les larves dans le sol.
Ils recherchent activement les “vers blancs”, pénètrent dans leur corps et les parasitent grâce à une bactérie symbiotique.
Leur action est rapide (quelques jours) et sélective : ils ne s’attaquent ni aux vers de terre ni aux insectes utiles.
Ils se multiplient à l’intérieur de leur hôte, puis 15 jours après, des dizaines ou centaines de milliers de nématodes en ressortent et partent en quête de nouvelles larves à parasiter.
Ils offrent une protection durable, surtout lorsqu’ils sont appliqués au bon moment (printemps et fin d’été).
👉 En résumé : si les remèdes maison séduisent par leur simplicité, seule l’application de nématodes HB constitue aujourd’hui une solution naturelle, efficace et validée scientifiquement contre les larves de hannetons.