Cochenille pulvinaire du houx
La cochenille pulvinaire du camélia ou du houx, Pulvinaria floccifera
La cochenille pulvinaire du camélia (Pulvinaria floccifera) est également appelée la cochenille pulvinaire du houx. C’est une cochenille à carapace appartenant à la famille des Coccidés.
C’est une cochenille caractéristique. En effet, la femelle à la forme d’une petite carapace ovale de 2,5 mm de long pour 2 mm de large. Elle est de couleur jaunâtre. Au moment de sa reproduction, elle forme un ovisac cireux et blanc assez étroit mesurant de 10 à 15 mm de long. L’ovisac est une enveloppe généralement cireuse contenant les œufs de la cochenille.
Cycle biologique de la cochenille pulvinaire du houx
Sous serre et dans les climats chauds, les générations se succèdent sans interruption. En extérieur et en climat plus frais, cette cochenille ne fait qu’une seule génération par an.
Au mois d’Avril et Mai, les femelles qui ont passées l’hiver sur la plante s’accouplent et commencent à former un ovisac contenant les œufs. C’est à ce moment là qu’elles sont généralement repérées par le jardinier qui peut observer des bâtonnets blancs et cireux tout en longueur sous les feuilles.
Une fois la ponte terminée, les femelles meurent et la carapace se détache de l’ovisac. L’éclosion a lieu peu de temps après.
Les jeunes larves se dispersent ensuite sur l’ensemble de la plante, et elles se développeront jusqu’à l’automne où elles atteindront le stade adulte. Un nouveau cycle pourra alors recommencer au printemps suivant.
Origine et répartition géographique de la cochenille pulvinaire du houx
La cochenille pulvinaire du camélia ou du houx serait originaire du bassin méditerranéen. Elle a ensuite été introduite en Nouvelle Zélande et Angleterre suite aux échanges commerciaux. Avec le réchauffement climatique, elle a également tendance à coloniser l’Europe du Nord.
Les plantes sensibles aux cochenilles pulvinaires du houx
La cochenille pulvinaire du houx s'attaque aux essentiellement aux plantes à feuillage persistant, les plantes les plus sensibles sont :
Les pittosporum
Les fusains
Les houx
Les mahonias
Les ifs
Les agrumes
Les rhododendrons
La cochenille pulvinaire du houx parasite également les jasmins, les camélias, les magnolias, les pyracanthas, les piéris (andromère), les genévriers...
Les dégâts induits par la cochenille pulvinaire du houx
En se nourrissant de sève, les cochenilles pulvinaires du camélia piquent les feuilles qui vont se retrouver tâchées. Certaines vont jaunir et elles peuvent chuter prématurément.
Les cochenilles sécrètent également du miellat. Ce liquide poisseux colle aux feuilles et peut entrainer le développement d’un champignon noir : la fumagine.
Si rien n’est fait, les plantes attaquées peuvent dépérir puis mourir.
Comment se débarrasser de la cochenille pulvinaire du houx ?
Lorsque l’infestation par la cochenille pulvinaire est constatée, il convient de prendre des mesures rapides. Tout d’abord il faut cesser la fertilisation. En effet, des plantes trop riches en nutriments vont être bénéfiques au développement des cochenilles.
Vous pouvez ensuite utiliser un traitement biologique anti cochenilles à base d’huile végétale : l’insecticide végétal polyvalent. Ce produit naturel va éliminer les cochenilles par contact.
Lorsque les ovisacs des cochenilles sont visibles (au mois d’Avril ou Mai), vous pouvez faire un lâcher de coccinelles à virgules, Exochomus quadripustulatus. Cette petite coccinelle assez discrète se nourrit de nombreuses espèces de cochenilles pulvinaires. Elle est particulièrement attirée par les secrétions cireuses qui composent les ovisacs et elle a la particularité de déposer ses œufs à l’intérieur. Les jeunes larves de coccinelles qui en sortiront se nourriront directement des œufs et des larves de cochenilles. Il faut également noter que la coccinelle adulte se nourrit de tous les stades de la cochenille pulvinaire du houx.
D’autres insectes auxiliaires sont également susceptibles de contrôler les cochenilles pulvinaires du camélia. C’est le cas de la coccinelle des landes Chilocorus bipustulatus et de micro-guêpes parasitoïdes. Pour les accueillir au jardin, il convient de favoriser leur habitat en maximisant la biodiversité. Cela passe par la création de haies champêtres ou l’implantation de bandes fleuries pour auxiliaires.
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