Les punaises prédatrices
Les punaises prédatrices : des insectes auxiliaires de choix pour la lutte bio
Les punaises prédatrices sont parmi les insectes auxiliaires les élevés dans le monde. En effet, elles sont généralement très polyphages et s’attaquent à un grand nombre de proies à l’instar des thrips, des acariens, des aleurodes ou mouches blanches, des œufs et larves de lépidoptères, ainsi que d’autres petits arthropodes ravageurs… Elles s’en prennent bien souvent à tous les stades des ravageurs ce qui les rend très intéressantes dans le cadre de la lutte biologique.
Les punaises sont des insectes Hémiptères à l’instar des cicadelles et des pucerons mais font partie du sous ordre des Hétéroptères. Les punaises Miridae et Anthocoridae sont les principales espèces élevées pour être relâchées dans les cultures. Tous les stades mobiles des punaises chassent leurs proies et les tuent en les transperçant avec leur rostre afin de les vider de leur contenu. Dans leur traque aux insectes ravageurs, elles peuvent compter sur leur odorat et sur leurs antennes qui leur servent d’outil de reconnaissance tactile.
Les punaises prédatrices sont généralement très mobiles et rapides du fait d’une bonne aptitude au vol. Elles se déplacent ainsi de foyers en foyers pour trouver leur nourriture.
Les punaises prédatrices rencontrées au jardin
Cette liste de punaises prédatrices est loin d'être exhaustive mais l'on peut rencontrer :
- La punaise épineuse ( Picromerus bidens) est prédatrice de cochenilles, de larves de coléoptères et de chenilles. Elle est facilement identifiable grâce aux deux épines latérales sur son thorax
- La punaise du noisetier ( Phylus coryli) vit sur les noisetiers et les chênes, mesure environ un demi centimètre et se nourrit de petits arthropodes
- La punaise du peuplier ( Phytocoris populi) : Souvent rencontrée sur les troncs des feuillus, elle mesure moins d’un centimètre de long et se nourrit essentiellement de pucerons, de psylles, d’ acariens et de moucherons…
D’autres espèces de punaises prédatrices naturellement présentes dans les jardins sont élevées pour être utilisées dans la lutte biologique contre différents ravageurs.
La lutte bio avec les punaises prédatrices
- Macrolophus pygmaeus (anciennement Macrolophus caliginosus) est une petite punaise de couleur verte claire, mesurant 3 mm à l'âge adulte. Cet auxiliaire est originaire de France et plus particulièrement des zones méditerranéennes. C’est un prédateur d’aleurodes (mouches blanches) et d’acariens et dans une moindre mesure de thrips, et de lépidoptères à l’instar de la mineuse de la tomate.
- Anthocoris nemoralis est une punaise de 4 mm de long qui est principalement présente sur les strates hautes. On la retrouve essentiellement dans les buissons et les arbres fruitiers où elle peut être relâchée afin de lutter contre les psylles et d’autres petits insectes à la marge.
- Orius laevigatus : tout comme sa cousine Orius majusculus, Orius laevigatus est principalement recommandée lors des attaques de de thrips où elle se nourrira des larves et des adultes.
- Nesidiocoris tenuis ressemble à Macrolophus et est utilisée pour les mêmes usages.
Attirer et maintenir les populations de punaises prédatrices
Vous pouvez rendre votre jardin accueillant pour les punaises prédatrices en :
- Laissant des bandes d’herbes hautes
- Maintenant des haies composites sauvage avec notamment des érables et des frênes
- Plantant des jachères fleuries
- Installant des plantes hôtes comme
- Le soucis pour les Macrolophus : voir nos graines de soucis bio
- Des géraniums sauvages pour les punaises Dicyphus
- La centaurée bleuet pour les Anthocorides
- La potentille pour les Orius
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