Voir aussi : Mouche de l'olive - Mouche méditerranéenne : Ceratitis capitata
La cochenille noire de l’olivier, Saissetia oleae, appartient à la famille des Coccidae, également appelée cochenille lécanine. La particularité de cette famille est d’avoir un corps durci par des sécrétions cireuses.
Les œufs de cette espèce sont pondus sous la femelle et ont une couleur blanchâtre à jaunâtre. Ils mesurent 0.3 mm de long environ.
Avant de devenir adulte, cette cochenille passe par 3 stades larvaires :
Le 4ème stade est le stade adulte. La cochenille est alors bombée, ce qui lui vaut également le nom de cochenille tortue. Elle est alors de couleur brun-rougeâtre à noire. Une de ses caractéristiques est la présence d’un motif en forme de « H » sur son dos.
Au mois d’Avril / Mai, les stades larvaires L2 et L3 qui ont passé l’hiver grossissent pour devenir adultes. La ponte a lieu rapidement après, et sans fécondation des femelles. En effet, il n’y a pas de mâles connus chez cette espèce, la reproduction se fait par parthénogénèse uniquement. Chaque femelle pond 2000 œufs sous sa carapace.
Au mois de juin soit une dizaine de jours après la ponte, l’éclosion a lieu. Les jeunes larves vont alors rejoindre le revers des feuilles et les jeunes rameaux qu’elles vont piquer pour se nourrir de sève. Celles-ci ont une bonne capacité de dispersion et elles colonisent rapidement toute la plante. Elles seraient également véhiculées par le vent, augmentant son potentiel invasif.
Elles vont se développer durant l’été Pour atteindre le stade L2 et L3 avant de passer l’hiver.
Si les conditions sont clémentes une deuxième génération peut voir le jour.
La cochenille tortue serait originaire d’Afrique du Sud. Suite aux échanges commerciaux elle est maintenant présente dans le monde entier. En France, elle est fréquente sur les cultures d’oliviers et agrumes.
La cochenille noire de l’olivier est une espèce polyphages, c’est-à-dire qu’elle s’attaque à plusieurs plantes. Parmi ses plantes hôtes, on retrouve :
En ponctionnant la sève des végétaux pour se nourrir, la cochenille noire de l’olivier fragilise les plantes. Sur les plantes en pot, les pullulations peuvent parfois entrainer leur mort.
La cochenille tortue produit également une grande quantité de miellat. Ce liquide sucré et poisseux colle aux feuilles et provoque le développement d’un champignon noir : la fumagine. Ce dernier empêche la plante de faire sa photosynthèse, l’affaiblissant d’avantage.
De bonnes pratiques culturales permettent de limiter sa prolifération. Tout d’abord il faut réduire la fertilisation. Un apport excessif d’azote entraine la prolifération de ces cochenilles. L’irrigation doit aussi être réduite au minimum. Il a été observé que des plants faiblement irrigués étaient moins sujets aux pullulations des cochenilles noires de l’olivier.
Il existe également plusieurs solutions de lutte biologique contre la cochenille noire de l’olivier.
En cas de très forte infestation il est recommandé d’effectuer un premier traitement à base d’un insecticide végétale polyvalent. Cet insecticide bio à base d’huile de colza va éliminer les cochenilles qui auront été atteinte.
Vous pouvez également installer la coccinelle à virgules : Exochomus quadripustulatus.
Cette petite coccinelle française est une prédatrice de cochenille noire de l’olivier. On la rencontre fréquemment dans les oliveraies mais rarement en nombre suffisant pour juguler l’infestation.
Les larves et les adultes de cette coccinelle sont également résistantes aux fourmis ! C’est donc un auxiliaire de choix contre ce ravageur.
Il existe également des parasitoïdes tels que Metaphycus lounsburyi.
Cette petite guêpe de 1,5 mm de long est originaire d’Afrique tout comme la cochenille noire de l’olivier. Ce parasitoïde pond ses œufs à l’intérieur des cochenilles tortues et la larve se nourrira de son hôte entrainant sa mort. Cette espèce étant exotique nous ne la proposons pas à la vente.
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